Le développement rural est bien plus large que le seul développement économique.
C’est une approche globale, réfléchie et concertée de tous les aspects du développement spécifiques à des régions comme la nôtre. Elle doit forcément se retrouver dans toutes les fiches-programmes. Nous nous limiterons donc ici à quelques informations et réflexions générales qui sous-tendent toute la problématique.
Consciente du problème, la Région wallonne propose aux communes rurales de mettre en place un Programme Communal de Développement Rural (PCDR) et les y incite par une politique de subsidiation.
Le PCDR présente un double et immense intérêt :
A Erezée, le récent PCDR a malheureusement engendré beaucoup de déception, présentant des lacunes majeures sur le plan de la participation et de l’innovation… La démarche proposée par la Fondation Rurale de Wallonie ne manquait pourtant pas de qualités.
Aborder la question du développement rural requiert une approche systémique. Un système où entrent en interaction la population, l’activité humaine et le cadre de vie. Nous voulons relever ce défi sans nécessairement réinventer la roue. Partout dans nos pays occidentaux, dans de nombreuses régions, se pose la question de la ruralité. Partout, des pistes sont étudiées, expérimentées et mises en pratique. Nous voulons nous nourrir de ces études et de ces pratiques pour en faire bénéficier Erezée.
Nous avons besoin de gens qui travaillent au présent pour le moyen et le long terme et qui ne pensent pas avant tout à leur prochaine réélection, de décideurs qui sauront s’entourer d’experts, qui penseront la ruralité, les services et l’activité sur une échelle transcommunale.
Parlant de développement rural, il faut identifier, selon nous, les difficultés liées à notre ruralité qui demandent une solution spécifique. L’éloignement, la faible densité de population, l’activité économique peu diversifiée, amplifient incontestablement les difficultés qui, sans impulsion des pouvoirs publics, entraînent immanquablement une spirale négative.
A nos yeux, il faut donc mettre en évidence les questions de démographie, logement, mobilité, loisirs, culture, enseignement, services aux personnes, communication et technologies, soins de santé, activité économique (en particulier agriculture, petit commerce et tourisme), sans négliger cadre naturel, aménagement du territoire, vie associative… Tout se tient.
Le problème est de déterminer parmi toutes ces questions les leviers qui vont enclencher une spirale positive.
Pour nous, le levier est avant tout démographique. Erezée présente une pyramide des âges étoffée à la base et importante au sommet. L’enjeu se situe vraiment au niveau des tranches d’âge intermédiaires, la population dite « active ».
Si nous voulons garder nos jeunes et inciter des ménages à s’installer à Erezée, il faut conjuguer plusieurs éléments : du logement, du travail à une distance raisonnable certes, mais aussi une qualité de vie et un large éventail de services offerts aux familles (garderies, écoles, loisirs, sport, commerce, services de proximité, mouvements de jeunesse, santé, culture, etc.). Une fois de plus, le rôle des associations est à cet égard essentiel, ainsi que le lien social !
Vous l’avez compris, le développement rural n’est pas un point de programme comme les autres. Il se trouve en filigrane dans tous les projets à mener et ceux-ci doivent l’être en toute cohérence.
Nous ne voulons pas d’une ruralité qui dépérit lentement, d’une ruralité sous cloche, incapable d’évoluer, ni d’une ruralité « colonisée » qui se vend, se donne ou se soumet au plus offrant.
Si à l’avenir, une majorité de la population est appelée à vivre en ville, une ruralité agricole, forestière et paysagère vivante restera plus que jamais nécessaire !
C’est pour cela que nous voulons une ruralité innovante et combative !
6 écoles fondamentales existent sur le territoire de la commune d’Erezée : 3 dans le réseau communal, 3 dans le réseau libre.
Nous estimons que c’est une chance pour les parents de pouvoir choisir entre 6 écoles, parce que le libre choix des parents est pour nous un élément essentiel de l’éducation et de la formation qu’ils souhaitent pour leurs enfants.
La Commune porte deux « casquettes » en ce qui concerne les écoles communales : celle de Pouvoir Organisateur d’écoles et celle d’autorité communale sur tout son territoire.
Cette double attribution délicate exige de la part de la Commune une gestion transparente et équitable. La Commune doit soutenir et promouvoir équitablement les 6 écoles qui remplissent un service essentiel pour les familles et les enfants et qui créent incontestablement de l’emploi de proximité.
S’occuper d’enseignement est une tâche ardue et complexe, qui demande un investissement important de la part des responsables. C’est incontestablement un échevinat exigeant qui demande :
Si certaines choses sont mises sur pied, il convient d’en améliorer d’autres…
Heureusement, le personnel enseignant est compétent en matière pédagogique.
Le Collège communal, en particulier l’échevin(e) en charge de l’enseignement, reste évidemment responsable du fonctionnement des écoles communales.
Dans ce domaine, les directions d’école ont un rôle particulier à remplir. Si c’est bien à elles de veiller à mettre en application les décrets de la Fédération-Wallonie-Bruxelles et le projet pédagogique de l’établissement, elles doivent jouir d’une autonomie certaine dans l’exercice de leur mission, ce qui implique confiance et responsabilité.
Pour notre groupe, la direction d’une école doit disposer d’une lettre de mission claire, qui lui confie « les clefs de l’école », à charge pour elle de rendre compte de sa mission auprès du Collège. Cela signifie en clair :
L’échevinat a pour mission de soutenir les directions et enseignants, de contrôler la bonne mise en place du projet d’établissement et le bon fonctionnement des écoles, de remédier aux dysfonctionnements éventuels, d’être à l’écoute permanente de tous et de prendre – en concertation – les décisions stratégiques. L’échevinat a en outre un rôle d’arbitrage à jouer en cas de décision difficile à prendre.
La Commune doit assurer la promotion de l’enseignement de tous les réseaux sur son territoire, de contribuer à la mise sur pied de l’accueil extra-scolaire et de l’aide à toutes les familles, de veiller à la sécurité autour des écoles et de fournir à chacune l’aide logistique de manière équitable.
L’objectif de ces 6 années sera d’augmenter le nombre total d’enfants dans les 6 écoles de manière significative. Car, nous en sommes convaincus…
… L’ECOLE AU VILLAGE, C’EST MIEUX !
C’est bien connu, les chiffres existent pour permettre de leur faire dire ce que l’on a envie qu’ils disent…
Chaque année dans le bulletin communal, l’Echevine des Finances sortante fait paraitre un graphique tout à la gloire de la gestion financière sans faille de son équipe !
Mais ce qui est présenté est le « résultat global », soit le résultat cumulé des comptes successifs depuis de nombreuses années !
Prendre ces chiffres à témoin ne reflète donc pas nécessairement la réalité qu’ils sont censés présenter ! Et nous allons vous le montrer en prenant les 5 premières années de cette mandature (2012-2017).
Voyez ce graphique : 3 comptes annuels sur 5 ont été clôturés en MALI !
Et pourtant, les recettes ont été en croissance, que ce soient les ventes de bois ou les transferts du Fonds des communes !
Peut-on donc décemment parler d’une gestion rigoureuse et sans faille ?
Calculez : le résultat cumulé des 5 dernières années en est à – 113.020 €. Voilà la réalité des chiffres, qu’on le veuille ou non ! Et nous ne vous parlons pas des augmentations successives de nombreuses taxes et redevances communales ces dernières années.
A « gouvernance », on accole systématiquement le qualificatif « bonne ». Comme si cela ne devait pas aller de soi… Mais au fait, que se cache-t-il derrière ce vocable… fort à la mode ? Voici nos réponses :
Une véritable disponibilité
Echevin(e)s et bourgmestre devront être disponibles pour la population, toute la population, maîtriser les dossiers dont ils ont la responsabilité et ce, durant toute la mandature…
Une bonne gestion
En matière budgétaire et financière, peser le coût des investissements en incluant les charges de fonctionnement ultérieures. Il ne suffit pas d’investir, il faut aussi faire fonctionner… et cela coûte souvent plus cher que l’investissement initial !
La gestion ne couvre pas que le budget et les finances. Elle inclut également la gestion des ressources humaines, du patrimoine, de l’outillage, de l’équipement et du matériel communal.
Une éthique
Une bonne gouvernance, c’est aussi respecter les principes fondamentaux de notre démocratie et des Droits de l’Homme, respecter tous les citoyens de la commune sans distinction et vivre les valeurs suprêmes que sont l’honnêteté, la franchise, la droiture et la transparence.
Une vision d’avenir
La bonne gouvernance, c’est refuser de travailler uniquement le court terme. C’est aussi et surtout préparer le futur. Non seulement anticiper les évènements, mais aussi agir de manière telle que le futur soit ce que l’on souhaite qu’il soit. En d’autres termes, c’est donc être visionnaire et pro-actif.
Une prudence…
Bien gouverner, c’est gérer de manière prudente et avisée. C’est prévoir les accidents et problèmes potentiels, « en bon père de famille ». Mieux vaut prévenir que guérir !
Nous proposons par exemple de réaliser, en collaboration avec les équipes spécialisées de la Région wallonne, une étude sur la problématique des inondations et des coulées boueuses potentielles sur tout le territoire.
Souscrire une affiliation communale à l’hélicoptère médicalisé de Bra-sur-Lienne relève du même esprit.
…Mais aussi une audace
Bien gouverner, c’est aussi oser se lancer, innover, promouvoir de nouvelles idées et projets.
Aller de l’avant, en sachant où l’on va et pourquoi l’on y va !
Réseau de chaleur, vélos électriques, voies lentes, transition énergétique, maraîchage bio,…
voilà bien des initiatives à étudier et à mettre sur pied.
Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait.
Mark Twain
Une information, une concertation, une participation
Une bonne gouvernance ne se mène pas en cercle fermé.
Elle se fait toujours en concertation avec les personnes concernées. Cela implique au minimum une information et, au mieux, une véritable participation !
Et enfin une équipe !
On ne gouverne pas seul…
Oui, vous nous avez compris : on veut du changement !
Le traitement est déchets fait partie à coup sûr – et à coût tout aussi sûr ! – des problèmes importants qui se posent aux Communes. C’est un réel enjeu de société : gaspillage, suremballage, surconsommation, obsolescence programmée,…
Ces déchets doivent être récoltés et traités… Ce sont les Communes qui en ont la charge.
La politique du traitement des déchets présente donc plusieurs volets :
La taxe sur les déchets est un outil de réalisation de ces objectifs.
De l’avis général cependant, il convient de dépoussiérer le règlement-taxe sur les immondices et le rendre plus efficace ! Plus juste également…
Seuls deux taux d’imposition sont actuellement appliqués. Il est clair que moins il y a de taux, plus la taxation est inéquitable et devient quasi-forfaitaire.
Vivr’Action souhaite que différents taux soient appliqués selon la composition des ménages. Cela ne signifie pas nécessairement une augmentation de la taxe sur les déchets.
Nous devons en effet respecter le décret wallon sur le « coût-vérité » du traitement des déchets. Ce décret impose aux Communes de maintenir les recettes dans une fourchette entre 95 à 103% des dépenses de collecte. Or, les comptes communaux nous montrent qu’à Erezée le service Immondices est bénéficiaire !
D’autre part, il apparaît que le nombre de sacs poubelle distribués annuellement est souvent trop important, notamment pour les matières organiques. Or, l’achat de ces sacs représente près de 14.000€ sur le budget communal (soit 7€ par ménage !).
Il est donc possible de percevoir la taxe sur les déchets de manière plus équitable sans pour autant l’augmenter. Sauf, bien entendu, si le coût de ramassage et de traitement venait à croitre. Mais ce serait alors une augmentation due aux prescriptions de la législation wallonne.
Nous voudrions aussi sensibiliser les organisateurs d’évènements (fêtes de village, bals…) à l’usage de gobelets réutilisables. Une action provinciale permet d’ailleurs aux organisateurs d’emprunter ces gobelets.
Nous comptons également répondre favorablement aux nombreuses demandes citoyennes pour réorganiser le ramassage annuel des encombrants, mais aussi celui des papiers-cartons.
Vivre dans un cadre naturel magnifique ne signifie pas qu’il suffit d’en profiter et qu’il n’y a rien à faire !
Bien au contraire, il faut agir pour le préserver, l’améliorer encore, en tirer parti, le valoriser, sans pour autant le mettre à mal.
Magnifique défi, qu’il s’agit d’abord de partager ! Car, malheureusement, il faut pouvoir sensibiliser, convaincre et parfois contraindre pour ne pas que des considérations à courte vue, parfois partisanes ou égoïstes, ne prennent le dessus.
Le socle de notre environnement, ce sont les espaces agricoles et forestiers. Mais on oublie parfois que le cœur de nos villages en fait tout autant partie et que notre mode de vie l’influence considérablement. Il y a donc une « pédagogie » à développer auprès de tous les citoyens, notamment en matière de désherbants, pesticides, consommation d’eau, déchets, feux, déplacements, médicaments, produits dangereux, etc.
La biodiversité est menacée… Même à Erezée, ce qui est un comble, avouons-le !
Il est dès lors impérieux de prendre des initiatives concrètes en la matière :
Notre mode de vie est aussi déterminant pour l’environnement :
D’autres mesures responsables devront également être menées, notamment en collaboration active avec la Province de Luxembourg et/ou la Région wallonne :
En matière de bien-être animal : en concertation avec l’Echevinat en charge de cette compétence, un agent communal sera désigné comme personne de contact et sera l’interlocuteur privilégié des habitants.
Il vaut mieux penser le changement que changer le pansement.
Francis Blanche
Un des problèmes récurrents auxquels sont confrontées les familles qui s’établissent dans une commune demeure les services destinés à la petite enfance ainsi qu’à la jeunesse.
La difficulté est plus grande encore en région rurale, les structures étant moins nombreuses, les distances plus grandes à parcourir et la mobilité réduite.
Si Erezée veut accueillir davantage de jeunes ménages, il est important d’offrir des structures d’accueil (crèches, accueillantes d’enfants,…), des plaines de jeux, de l’accueil extra-scolaire, du sport, des stages, des mouvements de jeunesse, etc. Avec bien entendu des locaux et installations ad hoc. Même si Erezée dispose déjà d’un tissu associatif efficace, il convient d’améliorer, d’élargir et de renforcer les possibilités existantes.
Nos propositions sont multiples et non figées. Elles peuvent évoluer au contact des associations de terrain :
L’idée sous-jacente à toutes ces propositions, c’est de rendre Erezée plus attractive aux yeux des jeunes ménages, de donner une vraie place à notre jeunesse et de recréer un véritable lien social.
A côté de La Roche, Hotton, Durbuy, qui développent chacune un certain type de tourisme, Erezée est une commune riche de son patrimoine naturel et paysager, de ses villages disséminés dans un environnement exceptionnel, de sa quiétude et de la qualité de vie qu’on y rencontre.
L’Aisne et ses affluents font partie de cet environnement, sans présenter les dérives liées à une « industrie » touristique perturbante.
La politique touristique à mener dans la commune doit donc mettre en évidence cette richesse, tout en la protégeant. La cohérence est essentielle.
Comme dans tous les autres domaines, elle ne pourra se développer qu’avec la participation active des citoyens et associations : environnementalistes, commerçants, propriétaires, artistes, artisans, agriculteurs, Syndicat d’initiative, Cercle d’Histoire et de Loisirs, etc.
Elle doit s’intégrer dans une politique régionale (Maison de Tourisme) où elle affichera et défendra sa spécificité et son image.
Certaines actions sont déjà menées. Il convient de les renforcer, de les compléter, et d’innover.
L’offre touristique d’Erezée sera basée sur une série de services convergents qui répondent aux attentes d’un public soucieux de tourisme « nature », « sportif » et « culturel » :
L’hébergement touristique doit être encouragé, coordonné et encadré :
Un effort sera particulièrement porté sur la présence d’Erezée dans les médias et dans les guides touristiques :
C’est en développant cette réelle politique touristique que les effets multiplicateurs seront ressentis sur le commerce local, l’emploi, la vie des villages et, en fin de compte, sur la qualité de vie à Erezée.
Car, l’avez-vous remarqué ? Notre vision des services touristiques profite aussi aux habitants !